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Finale
Mercredi 8 juillet : J’emmène
donc Dunga à l’église.
Puis, je pars, toujours avec Dunga,
accompagné cette fois-ci de trois personnes du staff. On va à
Disneyland à Marne La Vallée où Dunga
retrouve des membres de sa famille à l’hôtel New-York. Après
l’avoir déposé, nous prenons la direction de Paris, où
je les dépose au centre ville. Le soir, je vais à Montparnasse
pour y récupérer le préparateur physique. On discute
aussi bien du foot au Brésil, de Senna, de la jeunesse pauvre de
Ronaldo ainsi que de son parcours
pour devenir préparateur physique de l’équipe nationale.
Jeudi
9 juillet : A 14 heures, je dois récupérer le fils de
Livio Toledo, docteur de l’équipe (c’est lui, qui a renvoyé
Romario avant le début de la
compétition) à Roissy. Je me renseigne auprès de
la Varig, compagnie aérienne brésilienne, pour savoir où
le rejoindre. Son arrivée est prévue à 15 heures
mais il a du retard. C’est donc en l'attendant que j’aperçois Franz
Beckenbauer, désigné plus grand footballeur allemand,
qui attend des amis de Munich. Je vais vers lui et le salue. J’engage
la conversation et nous discutons du Bayern de Munich, dont il est le
président, des équipes d’Allemagne et du Brésil,
de Bixente Lizarazu, qui joue au Bayern, etc. 16 heures 30, Lucio (21
ans) arrive et je l’amène à son hôtel Haussmann.
Vendredi
10 juillet : Je dois apporter une vingtaine de billets pour l’entraînement
de l’après-midi à Marco Antonio. Je l’emmène
ensuite à l’entraînement.
Samedi 11
juillet : Veille de la finale. Il y a toujours plus de monde et plus
de 100 policiers sont de garde autour du Château. Le matin, j’ai
2 colis à déposer au siège de la Varig, sur les Champs-Élysées
et au siège du CFO (Comité Français d’Organisation),
avenue Mangin. J’ai ensuite RDV avec le fils du docteur et deux de ses
amis pour les emmener au dernier entraînement des Brésiliens
au Château, où seuls les journalistes auriverdes sont conviés.
La décontraction des joueurs avant une finale de Coupe du Monde
est surprenante. Mais leur objectif, qui était d’arriver en finale,
est atteint.
Dimanche
12 juillet : Jour de la finale. A 16 h 30, le président de
la CBF m’envoie d’urgence à l’hôtel Bristol pour y apporter
des billets pour le match. La circulation commence à être
détournée et difficile. Les drapeaux tricolores sont omniprésents
ainsi que les klaxons. Je vais ensuite au SDF où je reste bloqué
une ½ heure sous le tunnel débouchant sur le stade. Pendant
ce temps, Christian, un autre chauffeur, emmène Ronaldo
à la clinique des Lilas pour un bref contrôle après
son malaise de l’après-midi.
Je
rejoins les autres chauffeurs ainsi que les gendarmes de la Garde Républicaine,
qui ont depuis le début escorté la délégation
brésilienne, tout en haut des tribunes du SDF. L’échauffement
se déroule sans les Brésiliens et l’incompréhension
s’installe. Les Français deviennent champions du monde en
battant le Brésil et entrent dans la légende. De
retour au Château, le contraste est saisissant entre le calme qu’il
y règne et la folie sur les Champs Elysées. Les visages des
joueurs sont graves mais ça n’empêche pas quelques rires francs.
Quelques joueurs partent retrouver leur famille. Moi, je reste jusque vers
3 heures. Je me retrouve à côté du capitaine Dunga ainsi
que d’autres joueurs.
Lundi 13 juillet : A
10 heures, comme d’habitude, j’emmène Dunga
à l’église. Puis, nous aidons au déménagement
sous la pluie. En tout, il y en aura pour un camion et trois camionnettes.
Je vais ensuite à l’hôtel Bristol pour récupérer
d’autres affaires. Le monospace est là aussi plein. Je retourne au
château pour y vivre les derniers moments. Les joueurs nous félicitent
pour la victoires des Bleus. Les joueurs se chambrent, le gardien Taffarel
s’est rasé le crâne et ils font une dernière photo d’ensemble.
Dernière escorte vers Roissy, où ils doivent décoller
à minuit. Il y a du monde le long de la route pour saluer une dernière
fois les joueurs. Le bus est filmé sur l’autoroute par la télévision
brésilienne. A Roissy, des supporters attendent. La délégation
se dirige rapidement vers la porte d’embarquement et nous quitte. AU
REVOIR et MERCI.

I
Matches
de poule I Huitième
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de finale l
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l
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I
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