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Le quartier de Kanda
est le territoire des étudiants, d'où son surnom de "quartier latin
de Tôkyô". En effet il regroupe plusieurs universités dont les universités
Meiji et Hôsei. De plus, l'université de Tôkyô (Tôdai, la plus vieille
et la plus renommée des universités nippones) n'est pas très loin...
Ce quartier commença à se développer au milieu du 16e siècle lorsque de
nombreux moines bouddhistes vinrent y établir leurs temples. Rapidement,
Kanda devint le centre de la cité d'Edo et resta pendant longtemps commerciallement
très actif malgré les destructions successives par le feu (1657, 1871,
1873, trois fois en 1881, 1891, 1911 et en 1923, suite au terrible tremblement
de terre qui dévasta la plaine du Kantô).
Le district de Jimbochô, au sud ouest du quartier de Kanda, comprend une
centaine de boutiques faisant le commerce de livres scolaires d'occasion
(certaines enseignes sont deux fois centenaires!) ainsi que plusieurs
grands magasins de sport à prix discount.
Près de la station de métro Ochanomizu on peut visiter Yushima Seidô,
un temple dédié à un disciple de Confucius venu au Japon au début de l'ère
Edo (1603-1868). Il règne dans ce lieu, ombragé par de grands arbres,
un calme profond, propice à la méditation. Aujourd'hui, c'est une académie
pour l'étude du confucianisme.
Non loin de là se trouve le Kanda Miyôjin, un sanctuaire shintô célèbre
pour son festival de mai: Kanda matsuri. Cependant l'attraction phare
du quartier est le district d'Akihabara, mondialement connu sous le nom
de "electric town". En 1870, après le terrible feu qui détruisit une bonne
partie de la capitale japonaise, les autorités municipales firent aménager
un vaste espace ouvert, pare-feu, au nord-est du Palais impérial. Petit
à petit, des arbres poussèrent autour de ce large terrain vague et un
sanctuaire dédié à une divinité sensée protéger du feu fut construit.
En automne, le lieu était couvert de feuilles mortes, c'est pourquoi il
fut nommé Akinobohara: "champ de feuilles d'automne". En 1890, une station
de métro fut bâtie sur le terrain vague d'Akinobohara. Elle fut tout naturellement
appelée Akinobohara. Cependant les conducteurs de trains, interprétant
différemment les trois idéogrammes constituant le mot "Akinobohara", avaient
l'habitude de la nommer Akihabara; un nom qui s'est perpétué...
Aujourd'hui, autour de la gare d'Akihabara, quelques 600 magasins vendent
du matériel électrique et électronique de toute sorte. On y fait d'excellentes
affaires sur les équipements photo, audio et vidéo dans les magasins aux
prix détaxés. De plus les produits récents des grandes marques japonaises
y sont présentés en avant-première mondiale. Le dimanche et le samedi
le quartier est piéton et grouille de visiteurs en quête d'une bonne affaire
à faire.
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