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Les Suzuki ou l'Alsace
comme seconde patrie
Les Suzuki |
TOKYO, 1er juin -
Parmi les premiers arrivants japonais dans l'établissement, qui
deviendra quelques mois plus tard le lycée Seijo d'Alsace, se trouve
M. Souméï Suzuki. Ce professeur d'histoire, aujourd'hui à
la retraite, pose ses valises à Colmar en octobre 1985. Sa mission,
aidé en cela par d'autres professeurs japonais et en collaboration
avec l'Agence de Développement de l'Alsace, est de préparer
le lancement du lycée japonais à Kientzheim prévu
en avril 1986.
En mars 1986, il est rejoint par son épouse Asako, qui assurera
des cours de japonais durant tout leur séjour à la CCI de
Colmar.
Parallèlement à leurs activités professionnelles,
ils vont partir à la découverte d'une région, dont
ils ne connaissent absolument rien. D'entrée de jeu, ils nouent
des contacts dans leur voisinage à Colmar et se sentent rapidement
" comme à la maison ". Ils apprécient leur nouvelle
ville d'adoption, Colmar, pour sa beauté, sa tranquillité
et sa propreté. Sans idée bien précise au départ,
ils se forgent une opinion sur les Alsaciens et vantent nos qualités
de gentillesse et de travail. Au point de penser, " que les Alsaciens
travaillent plus que les Japonais " !
" Plus travailleurs que les Japonais "
Le couple Suzuki fait le tour de la région, s'arrête à
Mulhouse, Strasbourg, empruntent la route du Vin et celle de la carpe-frites.
Ils en profitent aussi pour aller en Belgique, en Suisse, au Luxembourg
et en Allemagne. Bien que surpris par notre gastronomie dans un premier
temps, ils sont devenus des inconditionnels de la choucroute, du munster
et de nos spécialités régionales. C'est aussi lors
de leur séjour alsacien, qu'ils ont appris à apprécier
le (bon) vin et depuis leur consommation hebdomadaire a largement augmenté.
Mars 1988 fut synonyme de départ pour le couple japonais, M. Suzuki,
qui fut aussi proviseur adjoint à Kientzheim, étant rappelé
par l'institut Seijo de Tokyo.
" Schnaps-Polka "
Depuis, les Suzuki gardent des souvenirs impérissables de l'Alsace
et sont revenus à cinq reprises dans une région qu'ils considèrent
" comme leur seconde patrie ". Pour garder des contacts forts,
ils accueillent aussi régulièrement des Alsaciens (une douzaine
au total) de passage au Japon. Et de nombreux objets chez eux rappellent
leur attachement pour notre région. Comme par exemple une nappe
avec les paroles de la " Schnaps-Polka " :
" Veux-tu, veux-tu, ma jolie, hopla,
Gouter l'eau de vie, et entre mes bras, danser la polka ?
Ces eaux de vie là et cette polka
Jamais ne te feront, hopla,
Faire de faux pas ! "
Vous connaissez, vous, une plus belle preuve d'amour ?
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