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Le sumô n'a
pas pris une ride
TÔKYÔ, le 18 juin - Ancien de 1500 ans, le sumô fait
toujours recette au Pays du Soleil Levant. Les salles, qui accueillent
les compétitions, sont pleines, les sumôtoris sont adulés
à l'image d'un Zidane ou d'un Schumacher et les dotations sont
confortables. Ce week-end avait lieu le Grand Tournoi de juin à
Ryogoku-Kokugikan, temple du sûmo à Tôkyô et
oh ! surprise, le grand champion d'origine hawaïenne Musashimaru
(230 kgs) a été battu.
Selon la légende japonaise, l'origine de la " race japonaise
" aurait dépendu du sort d'une rencontre de sumô. La
suprématie des Japonais sur celle des habitants des îles
environnantes est supposée avoir été établie
lorsque le dieu Takemikazuchi remporta un match de sumô contre le
chef d'une tribu rivale.
Mis à part la légende, le sumô date de plus de 1500
ans et a réellement pris son essor lors de la période Nara
(8e siècle). C'est à cette époque que les jalons
de ce sport ont été posés.
La lutte se déroule dans une arène circulaire d'un diamètre
de 4,5 mètres. Elle symbolise le ciel et est délimitée
par une corde en paille qui définit un carré sacré
représentant la terre. Le combat consiste à pousser son
adversaire en dehors du cercle ou à le renverser sur le sol.
L'arène se trouve à l'intérieur d'un carré
en terre battue appelé dohyô, qui mesure 7 mètres
de côté et qui se trouve à environ 50 cm du sol. Deux
lignes distantes de 1,20 mètres sont tracées au centre du
cercle et représente les limites des deux lutteurs. Un toit (yakata)
reproduisant celui d'un sanctuaire shintô est suspendu au-dessus
de l'arène. Aux angles de cette toiture sont accrochés des
fusa qui symbolisent les quatre saisons.
Le rôle du superviseur (yodibashi) consiste non seulement à
appeler les lutteurs et à vérifier le bon usage des règles
de combat, mais aussi à contrôler la construction du dohyô
et à veiller à son entretien. C'est lui qui donne le signal
du début du combat.
Les lutteurs, une fois appelés, se font face. Ils montent sur le
dohyô et s'adonnent aux rites constitutifs du sumô. Chaque
lutteur se lave les mains et la bouche, s'essuie avec un morceau de papier
et lance du sel pour se purifier et purifier l'espace. Lorsque le rituel
est accompli, les deux sumôtoris se font à nouveau face et
étendent les bras afin de montrer leur loyauté et leur absence
d'arme. Le shikiri peut alors commencer. Ils s'accroupissent sur leurs
poings et évaluent l'autre pour l'intimider. Ils se relèvent,
rejettent du sel et cela deux ou trois fois de suite. Puis, la lutte commence,
foudroyante et rapide. Le temps de l'assaut, qui varie de 5 secondes à
une minute, devient d'une extrême rapidité en comparaison
avec le temps de préparation rituelle.
Les sumôtoris obéissent à un code très strict
selon lequel il ne doivent utiliser que 48 prises (kimarite), toutes répertoriées.
L'arbitre (gyoji) lève son éventail de couleur afin de désigner
le vainqueur. Celui-ci restera à côté de l'arène
pour offrir l'eau qui permet de vaincre (shikaramizu) aux prochains combattants.
A ce petit jeu-là, c'est le Japonais Chiyotakai, qui s'est montré
le plus fort ce week-end et qui a remporté le Grand Tournoi de
juin. En finale, il est venu à bout du favori du combat, le Mongol
Asashoryu, qui lui-même avait crée la sensation au tour précédent
en mettant à terre le grand champion Musashimaru. Le vainqueur
repart avec un chèque de 3 millions de yens et une aura énorme.
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Jamais
sans mes gardes du corps
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A
l'intérieur du Ryogoku-Kokugikan
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Le
dohyo-iri
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Le
dohyo-iri
par le Yokozuna
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Avant
le lutte
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Shikiri
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Le
champion à terre
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Adulés
comme des stars
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